Ensuite c'est la course aux cours : on n'a qu'une semaine pour s'enregistrer à tous les cours que l'on veut, pour le premier quarter tout au moins.
Les "collisions" c'est quand deux (ou plus : David a atteint le records de 4!) cours tombent en même temps. Ca fait stresser tout le monde mais en fait, il y a moyen de râter des heures de cours. Moi c'est surtout le suédois qui est passé à la trappe, mais de toutes façons, ici le véritable contenu du cours c'est le livre pas le blabla du prof... ça explique pourquoi on a si peu d'heures : on est censé tout se taper chez nous avec un bouquin de 700 pages noir et blanc sous les yeux !
Je finis par résoudre ces problèmes d'emplois du temps (j'évite de peu de me retrouver avec un cours en suédois dès le début de l'année... avec mon super niveau en "suédois basique" ça aurait été folklo !), mais je me retrouve avec un seul cours "sérieux" (environ 6h de cours/semaine) et un cours de suédois... je sais pas si l'INSA va apprécier ça... Donc je cherche un autre cours ; un pas trop dur et qui m'intéresse. "Ice knowledge", pour aller mesurer l'épaisseur de glace sur le lac et dire si on peut faire du patin à glace dessus... pourquoi pas... y a pas d'examen... ok
Et puis une semaine plus tard je vois des étudiants en train de dessiner des escaliers à la bibliothèque : je leur demande ce qu'ils étudient, ça à l'air cool. Le prof était dans le coin, et il me dit que le cours est en suédois mais que ça ne pose aucun problème que je le prenne ; c'est beaucoup de pratique donc ils auront le temps de m'expliquer en anglais.
Du coup je lâche Ice Knowledge (heureusement parce que ce cours était "internet-based" c.a.d. qu'il faut apprendre la cours tout seul sur internet... pas trop pour moi ça !) et je débarque dans un cours de dessin, design (Sketching, visual thinking and rendering... ça en jette non? ) deux semaines à la bourre, j'ai donc du boulot à ratrapper mais c'est encore plus intéressant que ce que j'imaginais.Je dessine des tas de pneus, des cylindres des sphères, un toaster en
utilisant une technique de designer, un verre à vin, une pelle à tarte...La maison là, c'est le premier "assignement" du cours que je dois donc faire tout seul... Me voilà donc parti par une belle journée de septembre, avec le super lecteur mp3 que ma soeur m'a envoyé depuis Barcelone comme compagnon, avec dedans du son que mon pote Hugo m'a fait passé depuis l'Argentine... Comment ils faisaient les gens avant sans internet et tout ça... ?!?
Voici un avant-goût de ce que je peux dessiner, je récupérerai bientôt les images scannée du reste à mon département.
Un petit mot sur mon autre cours "Déformation et Fracture"... que dire à part que je lutte intensément chaque minute pour ne pas m'endormir durant ce cours ? Mon prof est soporiphique et en plus il parle (enfin marmonne) trop doucement donc si on est pas au troisième rang grand max on n'entend rien. Et vu que de toutes façons on doit lire le bouquin (il prend ses phrases directement dedans...) ça aide pas à la motivation. Quand même le bouquin, je lis 10 pages à l'heure quand je suis au mieux de ma forme (lire en anglais et lire en français, c'est deux choses complètement différentes...) alors que notre programme s'étend sur près de 500 pages...
Au début on croyait qu'il avait été opéré d'un bec de lièvre (le prof pas le bouquin...), parce que sa lèvre supérieure était bizarre. En fait pas du tout, c'est juste un des nombreux utilisateurs de snooze!
Du coup ça me permet de rebondir sur un fait plus ou moins "culturel". Ici deux choses freinent la consommation de tabac : tout d'abord il est interdit de fumer dans la plupart des lieux clos (bar, boîtes de nuit comprises) et les gens respectent scrupuleusement ceci. Sortir d'un bar sans sentir le cendrier... je suis sûr que bien des gens en ont rêvé !
Ensuite le snooze : c'est un espèce de tabac, contenu dans un petit sachet, que les gens se calent sous la lèvre supérieure. Ce truc sens très fort (pour ne pas dire qu'il pue la mort!) mais pour le goût je ne sais pas, ça sentait trop mauvais pour que j'essaye! Je me suis laissé dire que c'était plus concentré en nicotine, et que la dépendance est encore plus forte que pour la cigarette. Du coup je ne vois vraiment pas l'intérêt de se trimballer avec une lèvre toute gonflée (rabbit-style ou stigmates d'une bagarre...) : quand quelqu'un avec une pareil lèvre se retourne vers vous, il faut une bonne dose de sang froid pour ne pas éclater de rire au début ! Une suédoise m'a même dit que son père dort avec, et qu'il en utilise trois en même temps parfois ! Certaines personnes ont même un trou qui se forme au dessus de la gensive ! et oui c'est trash...
Le plus drôle c'est que vu que ça n'abîme a priori pas la santé (certains docteurs soupçonnent un risque de cancer mais il n'y a pas eut d'étude assez poussée...) les gens l'utilisent n'importe où : les profs pendant leur speach par exemple, ou les gars pendant l'entraînement de basket... La version du snooze "sans petit sac" est beaucoup moins agréable à voir, vu que la grosse babine s'accompagne d'un liquide noirâtre que coule sur les dents...
J'ai parlé du basket : et oui je me suis mis au basketball cette année. Du coup le seul noir de l'équipe est le plus mauvais vu que je débute, c'est un peu paradoxal pour ce sport... Mais bon c'est un défi : le handball c'est finit pour moi vu que mon épaule me fait mal à chaque fois que j'essaye de tirer ne serait-ce qu'à 50% de ce que je pouvais faire avant que je me blesse (bêtement bien entendu) en snowboard, mais là j'ai trouvé un sport qui me plaît et que mon épaule supporte sans problème. Bon maintenant c'est la cheville qui me fait mal mais ça va passer ! (et si j'essayais les échec plutôt... ?) Je râte tout de même les deux premiers match du coup...
